La Coupe du monde de la boulangerie se tiendra en France du 17 au 21 janvier 2026. Le Sénégal fait partie des dix nations qualifiées, aux côtés notamment du Japon, du Canada, des États-Unis et de la France. Seul pays d’Afrique, avec le Maroc, à prendre part à cette prestigieuse compétition, le Sénégal portera également les couleurs du continent et du Moyen-Orient.
À l’approche de cet événement mondial, la SOCOMAF et la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), encadreurs des « Lions de la Boulangerie », ont interpellé l’État afin d’obtenir un accompagnement financier et la remise officielle du drapeau national. Après avoir remporté récemment la Coupe d’Afrique de la boulangerie à Marrakech, l’équipe nationale ambitionne désormais de hisser le Sénégal au sommet mondial.
Face à la presse, le président de la FNBS, Amadou Gaye, entouré notamment de Kamel Athié, directeur général de la SOCOMAF, et de responsables du secteur, a dénoncé les difficultés à boucler le budget de participation, estimé à 100 millions de FCFA. « Seuls 50 millions de FCFA ont été mobilisés par les sponsors », ont-ils indiqué, déplorant l’absence de réponse des autorités malgré plusieurs correspondances adressées au Président de la République, au Premier ministre et au ministre de tutelle.
Les encadreurs évoquent un manque de reconnaissance à l’égard d’une équipe déjà sacrée au niveau continental. « Nous représentons le Sénégal et méritons l’accompagnement de l’État », a plaidé Joseph Diab, porte-parole de la FNBS, rappelant qu’en 2004, le Sénégal s’était classé deuxième mondial lors de cette compétition, devant le Japon, les États-Unis et la France.
Profitant de cette sortie, les responsables ont également dénoncé les difficultés structurelles du secteur de la boulangerie, notamment la non-application du décret n°2273 du 31 décembre 2019, l’ouverture anarchique de boulangeries, la vente irrégulière du pain dans les boutiques et les mauvaises pratiques de distribution.
Cheikh Tidiane MBENGUE
