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Lors de la cérémonie de célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le préfet du département de Dagana a informé que cette commune s’est distinguée par le nombre de cas incidents manquants à la détection.

Lors de la cérémonie de célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le préfet du département de Dagana a informé que cette commune s’est distinguée par le nombre de cas incidents manquants à la détection.

C’est le district sanitaire de la ville de Richard Toll qui a abrité hier la célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Le thème de cette année était : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose ». Représentant le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le préfet du département de Dagana a indiqué qu’en 2022, le District sanitaire de Richard Toll, malgré les performances thérapeutiques, s’est distingué par le nombre de cas incidents manquants à la détection d’environ un tiers non retrouvé et la proportion de décès élevée à 3.  Pour Ibrahima I. Ndiaye, les comorbidités associées comme l’infection à VIH et les formes pharmacorésistantes de la maladie compliquent la lutte.

Les principaux déterminants de la maladie qui entretiennent l’épidémie sont, selon lui, la pauvreté, la dénutrition ou malnutrition, l’infection à VIH, la consommation de tabac et le diabète. « Devant un tel fléau, toute la communauté, à tous les niveaux, est interpellée et invitée à plus d’engagement pour mettre fin à cette épidémie. « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose ».

En effet, par une synergie d’actions collectives, dit-il, il est possible de mettre fin à ce fléau d’ici 2030 et ainsi atteindre les objectifs de développement durable. D’autant que les résultats obtenus de la lutte contre la pandémie de COVID-19 dans le monde et au Sénégal, en particulier, offrent un bel exemple de riposte efficace et pertinente. ‘’Exploitons, explorons et amplifions tous les avantages que peuvent nous apporter les nouvelles techniques moléculaires de diagnostic rapide de la tuberculose comme le GeneXpert, les nouveaux schémas thérapeutiques courts et oraux, la technologie numérique et l’intelligence artificielle dans la riposte à la tuberculose », déclare l’exécutif départemental.

Ainsi, selon le préfet, 2023 est cruciale pour les personnes engagées dans la lutte antituberculeuse et doit être vue comme l’année de l’espoir et un tournant majeur s’inscrivant dans le sillage d’un Sénégal émergent sans tuberculose. Ce faisant, indique-t-il, plusieurs domaines clés devraient concentrer tous les efforts pour obtenir les résultats escomptés l’accroissement conséquent du financement pour intensifier et accélérer la mise en œuvre des activités.

« Déjà, le budget de l’Etat dédié à l’acquisition des médicaments pour un traitement de la tuberculose et des équipements et produits de Laboratoire pour assurer une prise en charge gratuite, est passé de 260 000 000 FCFA à 800 000 000 FCFA entre 2020 et 2023, soit une augmentation de 308% », révèle M. Ndiaye. Le préfet ajoute qu’il faut l’accès universel au test Xpert MTB/Rif, à travers le renforcement de la disponibilité des appareils et d’un système de transport efficace des échantillons que l’Etat a mis en place, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, le renforcement de la prise en charge des populations vulnérables et des groupes à risque comme par exemple les enfants, à travers un dépistage actif et un traitement préventif de toutes les personnes ciblées, entre autres.

De ce fait, dit-il, responsabiliser chaque citoyen permettra indubitablement de réduire la charge tuberculeuse dans la population par une meilleure détection des cas manquants et une progression constante du succès du traitement. « L’Etat continuera, avec ses partenaires et suivant les instructions avisées de Monsieur le Président de la République, d’accompagner le PNT dans la mise en œuvre optimale du nouveau plan stratégique intégré de lutte contre la Tuberculose, le VIH et les hépatites virales 2023-2030 qui vise essentiellement l’offre de soins intégrés de prise en charge et de prévention à toutes les étapes de la vie. L’accent est mis sur les populations vulnérables et les obstacles liés aux droits humains et au genre qui entravent l’accès à des soins précoces et de qualité’’, souligne le préfet du département de Dagana.

« L’observance est un élément et un facteur de réussite par rapport à ce traitement »

Médecin chef régional de Saint-Louis, Dr Seynabou Ndiaye Gaye renseigne qu’ils ont remarqué que le tiers des cas recherchés, dans le cadre du dépistage, se retrouvent souvent au niveau du district de Richard Toll. « Nous avons un taux de décès qui est assez élevé. Ce qui montre qu’il est encore important de faire des efforts au niveau de la lutte contre la tuberculose au niveau de ce district. C’est pour cela que nous avons besoin organisé cette journée. On encourage aussi la communauté à continuer les efforts pour ce slogan. Puisqu’il s’agit de dépister, parce que nous avons un taux de détection qui est extrêmement élevé au niveau de la région. Au-delà de la moyenne nationale qui est de 72 %, nous sommes aujourd’hui à 75 %. Mais il faut dire que c’est pour ça aussi que nous avons un succès thérapeutique autour de 98 %, pour dire à la communauté qu’aujourd’hui, le gouvernement a la possibilité de donner cette chance à un malade tuberculeux d’être dépisté et d’être traité au niveau des structures jusqu’au niveau de la communauté. Il est possible d’éliminer la maladie au niveau de la région », déclare-t-elle.

A l’en croire, des membres des organisations communautaires de base sont formés à reconnaître les signes de cette maladie et à pouvoir orienter les patients vers des structures de santé. Ensuite, il y a le traitement. « Dans ce traitement, il est important de noter que l’observance est un élément et un facteur de réussite. Donc, ces acteurs communautaires continuent avec ce patient à aller lui rendre visite au niveau de la communauté, pour pouvoir l’accompagner dans ce traitement. En plus de cela, cet acteur va encourager l’entourage familial, lorsque nous avons un certain nombre de critères qui sont définis et qui existent, à pouvoir dépister les membres, pour permettre de dépister, très tôt, cette maladie et de pouvoir la traiter. L’acteur communautaire joue un rôle extrêmement important. C’est une stratégie vraiment importante au niveau de la région », a confié Dr Seynabou Ndiaye Gaye.

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