Plus de 300 000 doses du RTS,S sont arrivés au Cameroun. Le Burkina Faso, le Liberia, le Niger et la Sierra Leone devraient en recevoir 1,7 million dans les semaines qui viennent.
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La vaccination contre le paludisme dans les zones les plus à risque du continent africain « va bientôt commencer », a annoncé mercredi 22 novembre l’Alliance du vaccin (Gavi), après l’arrivée de centaines de milliers de doses au Cameroun.
« L’arrivée, la nuit dernière à l’aéroport de Yaoundé, au Cameroun, de 331 200 doses du vaccin RTS,S, premier vaccin antipaludique recommandé par l’OMS, marque le début des livraisons vers les pays qui n’avaient pas participé au programme pilote de vaccination », a indiqué l’organisation basée à Genève dans un communiqué. Cette livraison représente une « étape historique vers la vaccination à plus grande échelle contre l’une des maladies les plus meurtrières chez les enfants africains », ajoute-t-elle.
Causé par un parasite transmis par certains types de moustiques, le paludisme reste un redoutable fléau à cause notamment d’une résistance croissante aux traitements. En 2021, 247 millions de cas ont été recensés dans le monde et 619 000 patients en sont morts. Cette maladie frappe surtout le continent africain, qui comptait en 2021 quelque 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès.
Selon Gavi, plusieurs pays en sont maintenant à l’étape finale de préparation pour l’introduction du vaccin antipaludique dans leurs programmes de vaccination de routine et les premières doses devraient être administrées au cours du premier trimestre 2024. « Ce pourrait être un tournant décisif dans notre combat contre le paludisme », a commenté dans un communiqué la directrice générale de l’Unicef, Catherine Russell, comparant l’introduction du vaccin à « l’entrée sur le terrain du meilleur joueur ».
Un second vaccin en « préqualification »
Le Burkina Faso, le Liberia, le Niger et la Sierra Leone devraient recevoir 1,7 million de doses du vaccin RTS,S dans les semaines qui viennent. D’autres pays africains devraient également en recevoir dans les mois à venir. Ces livraisons marquent la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique, coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé et financée par Gavi, le Fonds mondial et Unitaid. Les doses ont été données par GSK, le fabricant du vaccin RTS,S.
Dans ce cadre, le Ghana, le Kenya et le Malawi ont pu administrer depuis 2019 le vaccin dans certains districts, selon un schéma à quatre doses qui débute vers l’âge de 5 mois. Plus de 2 millions d’enfants ont été vaccinés dans ces trois pays africains, entraînant une « baisse spectaculaire » de la mortalité, selon Gavi, ainsi qu’une réduction substantielle des formes graves du paludisme et des hospitalisations.
L’OMS a récemment recommandé un second vaccin pour les enfants contre le paludisme, le R21, fabriqué par le Serum Institute of India (SII). Il fait encore l’objet d’un autre examen par l’OMS en vue de sa « préqualification » afin que l’Unicef et Gavi puissent l’utiliser dans leurs programmes.