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Bien connue dans la gériatrie, l’arthrose a tendance à se rajeunir. De plus en plus, les jeunes sont touchés par cette maladie particulièrement handicapante.

L’arthrose n’a plus d’âge ! Alors qu’elle touchait principalement les personnes de 50 ans et plus, elle a fini de réussir une incursion exponentielle dans les rangs des jeunes. Hanches, lombaires, mains, poignets ; tout y passe. Cette affection chronique qui se manifeste par des douleurs persistantes aux articulations, a tendance à conduire à une destruction du cartilage. A en croire le chef de service des soins physiques et de réadaptation au Centre national d’appareillage orthopédique (Cnao), Micheal Ange Ndione cette maladie constitue un problème extrêmement important, compte tenu du nombre de patients qui en souffrent, mais aussi de la tranche d’âge de la population qui est de plus en plus atteinte à savoir les jeunes. « Normalement, c’est une pathologie que l’on doit voir chez les personnes du 3e âge. Donc, si cela prend un nombre important de jeunes, c’est inquiétant. Le tiers de tous ceux qui viennent en consultation souffrent d’une arthrose », avertit le spécialiste. Une situation qui, ajoute M. Ndione, est due à la dégradation des conditions de vie, mais aussi à de nombreuses activités qui fatiguent beaucoup les articulations et agressent le cartilage. « Le cartilage ne doit pas être détruit ; donc s’il est détruit, le patient a des problèmes de mobilité et d’articulations. Cela entraîne des douleurs, une inflammation et des troubles de la mobilité qui peuvent affecter la marche», a-t-il expliqué à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la physiothérapie dont le thème portait sur l’arthrose. Autrement difficulté inhérente à la prise en charge de cette maladie : le manque de spécialistes. En effet, les kinésithérapeutes ne courent pas les rues au Sénégal où ils sont moins de 200 sur une population de plus de 17 millions d’habitants. Comparé à d’autres pays du continent, la couverture « est extrêmement faible face à la demande qui est extrêmement forte», regrette Michael Ange Ndione.

Elhadji Mansor NDIAYE

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