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Terre d’Ophtalmo, une organisation humanitaire basée en France et qui s’active dans la croisade contre la cécité depuis 1918 vient de renforcer encore une fois de plus son partenariat avec l’hôpital Dalal Jamm. Une équipe d’ophtalmo de ladite entité a terminé son séjour à Dakar au courant du mois de juillet dernier où elle a pu échanger son expertise avec les ophtalmologues sénégalais sur la nouvelle technique de pointe de la chirurgie de la cataracte et de la rétine. Occasion également pour les responsables de cette association de révéler que la chirurgie de  cataracte est la première cause de cécité dans le monde. Pis les statistiques ont dénombré que 40 millions de patients sont opérés chaque année au plan mondial.

ET de trois ! Après deux missions en terre sénégalaise, l’équipe de Terre d’Ophtalmo est venu à nouveau à la rescousse du service ophtalmologique de l’hôpital Dalal Jamm. Dans un entretien, Dr  Camille Rambo, le Président de Terre d’Ophtalmo, s’est exprimé amplement sur leur relation de partenariat avec la structure sanitaire Dalal Jamm. Il a soutenu que le partenariat est né depuis un an sous l’impulsion de Seydou Thiam, chargé de coopération de Dalal Jamm et de Moussa Sam Daff, Directeur général, avant de saluer le travail remarquable entrepris par ce dernier à la tête de cet hôpital devenu une référence au Sénégal. C’est grâce dit-il à Mr Thiam et Mr Daff que Terre Ophtalmo a pris contact avec leurs homologues du service d’ophtalmologistes de l’hôpital Dalal Jamm dont le Pr Ndoye, le Pr Sow, Jean Pierre Diagne et Dr Joseph. Ces deux structures ont pu tisser des relations de partenariat très étroites pour avancer la main dans la main. Et l’objectif phare  de ce partenariat selon toujours le Dr Camille c’est de faire en sorte que « nous pouvons faire évoluer et faire grandir ce beau service d’ophtalmologique de l’hôpital Dalal ».

Pour cette mission, Dr Rambo, de soutenir qu’il y a eu des échanges sur la formation technique de la chirurgie de cataractes et de la rétine.  « Nous avons axé la formation sur la chirurgie de cataracte puisque la machine de chirurgie de rétine de l’hôpital est en cours de maintenance. Et au courant de l’automne on va revenir pour démarrer la chirurgie de la rétine au Sénégal. »

Le spécialiste en ophtalmologies  de soutenir qu’il existe très peu de chirurgie de la rétine réalisée au Sénégal. « Peu de chirurgiens disposent de matériel adéquat dans ce domaine ». Ce qui lui a permis de dire que « la maitrise de cette technique permettra à Dalal Jamm de rayonner dans le Sénégal et dans la sous région ».

Le président n’a pas aussi manqué de  mentionner l’apport de son organisation à Dalal Jamm. Il s’agit surtout de produits consommables tels que du matériel de la chirurgie, matériel à usage unique, des emprunts et toutes sortes de produits dont le cout onéreux frêne l’exécution en zones rurales  aux populations  démunies». Dans ce listing, il a aussi cité la grosse machine financée par la mairie de Mantala Jolie et des donateurs privés tels que les iblines et la santé au Murot. Il a fait savoir que cette machine acquise grace à un vaste élan de solidarité  est très onéreuse mais performante, transportable et elle permet de faire des chirurgies de cataracte selon les meilleurs critères de techniques qui se font dans le monde actuellement.  Une chirurgie en toute sécurité et dans les conditions techniques excellentes a-t-il ajouté.

LA CATARACTE DANS LE MONDE

La chirurgie de  cataracte est la première cause de cécité dans le monde. Des statistiques ont révélé que 40 millions de patients sont opérés chaque année au plan mondial. C’est du moins ce qu’a révélé le président de l’Association Terre d’Ophtalmo lors de son séjour à l’hôpital Dalal Jamm. En s’exprimant sur cette problématique de santé oculaire, le médecin de soutenir rien que dans son dans son pays la France, la cataracte, c’est la chirurgie la plus pratiquée où 1 million de patients sont opérés chaque année. Et c’est la chirurgie la plus pratiquée dans le monde.  Il a informé qu’il y a un déficit chronique en chirurgie de cataracte.  « C’est une chirurgie indispensable et il faut développer un système de santé oculaire qui puisse prendre cette pathologie » a-t-il affirmé.

Dr Camille de faire remarquer en outre que « la cataracte est une pathologie souvent liée à l’âge. Elle peut être causée par un traumatisme ou favorisée par d’autres maladies connexes ». Mais, ce qui est inquiétant a-il dit c’est «qu’il n’existe pas de traitement pour freiner son évolution ou son apparition. Il n’y a pas de traitement médicamenteux. Cela n’existe pas. Seul traitement de la cataracte c’est la chirurgie ». Il prévient qu’une fois que la cataracte s’installe dans l’œil d’un individu. Il précise qu’il faut une consultation auprès d’un ophtalmologue pour  une éventuelle intervention chirurgicale.

DANIEL MUROT SOLLICITE  L’APPUI DE LA DIASPORA, DES PARTENAIRES ET DU GOUVERNEMENT

Daniel Murot maire adjoint en santé et sport de la ville de Muraut et anesthésiste pense que le partenariat entre Dalal Jamm et Terre d’Ophtalmo est  un échange gagnant-gagnant. « Nous aussi nous apprenons des médecins ophtalmologues sénégalais qui sont très bien formés », a-t-il laissé entendre. Et de poursuivre  « à notre niveau nous disposons de compétences intéressantes et qui peuvent  nous permettre  avec nos collègues sénégalais de progresser ensemble ». L’anesthésiste de rajouter que « établir des relations de partenariats de ce genre, ne fait que rapprocher les peuples ». Nous sommes très heureux de partager les connaissances avec les experts sénégalais. C’est une richesse pour nous.

Murot s’est également réjoui de sa troisième mission avec Terre D’Ophtalmo qu’il vient à Dalal Jamm. « C’est notre troisième mission mais cette fois ci la mission a été ouvert au niveau national. Avec la venue des ophtalmologues des autres régions du Sénégal pour suivre cette formation sur la nouvelle technique de la chirurgie de la cataracte. Les ophtalmologues de Dalal Jamm utilisaient une chirurgie qui marche très bien mais qui est moins moderne. Nous leur apportons une dernière technique performante et très pointue au niveau du retour de la vision. Donc là aujourd’hui nous donnons des cours, nous opérons ensembles. L’objectif c’est de leurs transmettre des gestes pour bien utiliser cette machine pour qu’ils deviennent autonomes.

Il a également profité de cet entretien pour solliciter l’appui de la diaspora, des partenaires au développement et du gouvernement sénégalais à fournir de tels équipements à un maximum d’ophtalmo  formés dans ce domaine.

Cheikh Tidiane MBENGUE

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