A Bambey, le VIH Sida et la tuberculose occupent encore du terrain d’après le Médecin chef adjoint du district sanitaire, Dr Marème Maty Dioume. Elle a fait le point sur ces deux maladies infectieuses face à des journalists en déplacement dans le département en collaboration avec la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME).
Le VIH Sida et la tuberculose affectent encore des vies dont celle des jeunes adolescents dans le département de Bambey dans la région de Diourbel. « Dans notre file actif, nous sommes actuellement à 164 personnes vivant avec le VIH et parmi ces dernières, 14 ont moins de 18 ans » a fait savoir, vendredi 5 juillet, Dr Marème Maty Dioume, médecin chef adjoint du district sanitaire de Bambey. Elle a aussi fait savoir que le centre de santé de Bambey est le seul site de prise en charge du VIH dans le district qui polarise 33 postes de santé et 54 cases de santé, tous fonctionnels.
Concernant la tuberculose, Dr Dioume a fait état de 61 personnes qui ont été détectées entre avril et juin dernier et parmi elles, 2 sont des jeunes âgés de moins de 18 ans.
Dr Dioume est revenue sur l’inquiétante recurrence des perdus de vue s’agissant de la prise en charge du VIH. « Nous avons des perdus de vue qui concernent les patientes enrôlées dans le cadre du programme de lutte contre la transmission de la mère à l’enfant (PTME), donc des femmes enceintes ou allaitantes« , a relevé en outre le médecin sans plus de détails.
A l’en croire, c’est surtout à l’allaitement que des difficultés d’observance des normes sont notées. « Les mamans porteuses du VIH doivent arrêter d’allaiter à un certain moment..Ne pouvant expliquer à leur entourage la raison de cette suspension, elles ne peuvent arrêter donc l’allaitement sans éveiller des soupcons. Il y a aussi certaines femmes testées positives au VIH qui ne nous rejoignent que lorsqu’elles sont enceintes. Cela suppose d’une part que les malades sont conscientes du danger et qu’elles veulent protéger leur progéniture« , a expliqué Dr Dioume par ailleurs responsable du suivi des malades de VIH et tuberculose dans le district de Bambey.
Elle a, cependant, fait observer que la structure enregistre rarement des perdus de vue chez les enfants et cela, a-t-elle précisé, « grâce à des tuteurs et des parents qui sont assez conscients ».
Aux couples séro-discordants suivis au niveau du centre de santé, Dr Dioume a lancé un appel au respect des mesures curatives et préventives.« Le plus important serait de convaincre les malades à venir prendre leur traitement pour l’amélioration de leur propre santés ». Le médecin de prévenir également qu’une rupture thérapeutique entraîne un échec virologique.
Evoquant aux soins des enfants orphelins, le médecin de soutenir qu’une équipe pluridisciplinaire est constituée pour les offrir le paquet de traitement médical prévu.
Abdoulaye SIBY