Etre porteur du vih sida est suffisamment stressant pour vivre son statut si une frange de la société en tant que tel y ajoute un brin de stigmatisation et de discrimination, il y a matière à continuer dans la sensibilisation. Un atelier consacré à la sensibilisation s’est tenu ce vendredi au siège de l’Association Aboya.
Le temps d’éveiller les consciences est arrivé et la société se doit d’ accompagner les personnes vivant avec le vih. Une série de questionnements sur comment un tel l’a contracté? Le lieu et avec qui? De ce point de vue, toutes communications devraient obéir à des règles évitant tous dérapages dans le verbe et l’indexation. Sur la base de ce constat, l’Association Aboya de concert avec les professionnels de l’ information et de la communication doivent davantage harmoniser leur vocabulaire dans le but de gommer toutes formes de discrimination et de stigmatisation dans la cour familiale, dans le lieu de travail. Cette sensibilisation concerne aussi les acteurs qui interviennent : Badianou Gokh, chefs religieux…
L’exemple pour illustrer cette peur de se confier se constate dans un.couple. La femme connaissant son statut préfère se confier à autrui plutôt qu à son époux. Pour mieux exprimer sa situation, elle a préféré s’en référer à l’ Association Aboya. L’ Association des Femmes Juristes aussi offre une assistance sous forme de médicaments. C »est dire que le plaidoyer reste un atout sur lequel surfe les acteurs pour la prise en charge. Pire, par ces temps de rarèfaction des ressources née du départ de certains bailleurs, il faut maintenir le taux de prévalence. Faute de quoi tous les efforts consentis seront anéantis.
Si la tranche jeune regroupe la majorité des cas, il n’en demeure pas moins que certaines jeunes filles s’impliquent dans la sensibilisation. Face aux cas de grossesses courants dans certaines localités, leurs voix se font entendre étant entendu qu il y a risques de transmission mère enfant. Géographiquement les disparités sont criardes puisque le Sud connait un taux de prévalence supérieur à la moyenne nationale si l’ on sait que certains patients viennent de pays voisins.
Ibrahima Diop
