Des météorologues et des professionnels de la santé prennent part à un atelier d’évaluation et de suivi du système d’alerte précoce climat-santé à l’initiative de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
‘’(…) Il est normal que les différentes parties prenantes se réunissent pour l’évaluation et le suivi du système d’alerte précoce climat-santé au Sénégal, mais aussi dégager les perspectives pour améliorer les solutions prévues face aux risques liés à la chaleur’’, a déclaré le directeur de cabinet du ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Boubacar Ndiaye Fall lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la rencontre de deux jours.
Il a rappelé que »les phénomènes climatiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, peuvent constituer un enjeu de santé publique dans les zones défavorisées en raison des difficultés socio-économiques ». D’où selon lui, »la nécessité pour le secteur de la santé de disposer d’un système de surveillance qui intègre des informations météorologiques pouvant surveiller les risques sanitaires liés au climat ».
Le directeur de cabinet a salué ‘’le partenariat innovant en matière de gestion de la santé au Sénégal entre l’ANACIM et la direction générale de la Santé publique ’’.
Selon lui, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a rapporté que les pays disposant ‘’d’une faible couverture’’ en matière d’alerte précoce affichent un taux de mortalité lié aux catastrophes ‘’huit fois supérieur’’ par rapport à ceux disposant d’une couverture substantielle ou complète d’alerte précoce.
Le directeur du bureau international du Centre de prévision climatique de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), Wassila Mamadou Ndiaye, a expliqué que ce système d’alerte précoce climat-santé a été mis en place pour voir comment utiliser l’information climatique dans la prise en charge sanitaire’’.
Il s’est félicité de la collaboration entre la NOAA et l’ANACIM pour fournir des prévisions de vagues de chaleur de façon régulière en partenariat avec la direction générale de la Santé en cartographiant l’impact sanitaire.
»Cet atelier permet, non seulement de discuter sur les réalisations effectuées dans ce domaine, mais aussi sur les priorités dans les années à venir et l’élargissement du projet », a t-il salué.
La rencontre permettra aux professionnels de la santé d’avoir une meilleure compréhension des outils utilisés dans la préparation des prévisions de chaleur et une meilleure compréhension des prévisions et de leur utilité dans la prise de décision. Elle offre aussi l’opportunité de renforcer la sensibilisation à l’impact de la chaleur sur la santé et de développer des partenariats au Sénégal pour faire progresser l’alerte précoce en matière de chaleur et de santé.
AMN/AB/OID