Prévu pour durer 5 jours et destiné aux acteurs communautaires, cet atelier piloté par CRCF, Ird, RAEE, IRSS,’LPED, a pour objectif d’améliorer les compétences des professionnels de la santé sur les bases de l’anthropologie des épidémies afin de sensibiliser sur les enjeux sociaux et sanitaires de la préparation et de la réponse aux épidémies émergentes en mettant l’accent sur les dimensions opérationnelles. Il sera question aussi de partager les expériences des professionnels de santé durant les épidémies de Covid et de Chikungunya.
En créant le Réseau Anthropologie des Épidémies Émergentes (Raee), Dr Khoudia Sow a soutenu qu’un manuel de formation avec les partenaires a été élaboré. Pèle mêle, introduction et apports des sciences sociales, émergence des épidémies, expériences des patients, mesures de santé publique, accès aux vaccins et hésitation, cycles épidémiques entre autres font partie des modules d’enseignements proposés. L’anthropologie est là pour permettre aux programmes de comprendre et analyser les différents facteurs liés à la riposte, dira Dr Khoudia Sow. Les acteurs d‘hier seront mis à contribution ceux-la qui ont capitalisé des expériences dans la lutte contre Ebola et Covid, a poursuivi, la spécialiste de l’anthropologie. Et Dr Khoudia Sow d’arguer : » il y a le souci de rendre accessible le langage en le rendant plus simple en tant qu’anthropologue ». On a réussi à humaniser les soins en tenant compte des réalités sur le terrain et surtout en agissant sans frustrer les destinataires« .
A sa suite, Dr Marc Egrot, a soutenu que le réseau né au Sénégal a pu répondre aux sollicitations de santé publique notamment le travail sur le vih-sida. Il s’agit donc de mettre en réseau les scientifiques, former des anthropologues pour mieux répondre aux actions sur le terrain.
Pour Dr Blandine Bila, du Burkina Faso, il est question d’objectifs de promotion de la recherche de soutien aux acteurs à la mise à niveau et à la formation. Le manuel en question est élaboré en deux versions portant sur les sciences sociales et les opérationnels de la santé. Les épidémies ont commencé et doivent se terminer chez les communautés, précisera, Dr Blandine Bila.
Enfin. Massogui Thiandoum, Directeur Technique National agissant pour le compte de la société civile via, l’Agence nationale contre le sida (ANCS), justifiera sa présence en soutenant que la formation est une opportunité car l’approche du réseau est innovante. Elle permet de valoriser l’expérience des communautés, ce qui crée infinie un savoir-faire chez ces dernières. Une telle approche ne peut que démocratiser l’accès à la science, a conclu Massogui Thiandoum.
Ibrahima DIOP