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Deux cas de guérison du vih Sida sont dénombrés actuellement en Allemagne et aux Etats-Unis. Au Sénégal, l’espoir est également permis, car de  nombreuses  personnes touchées par cette pandémie mondiale ne la transmettent plus grâce à une bonne observance du traitement par les médicaments antirétroviraux distribués de façon gratuite. C’est du moins ce qu’a révélé le Secrétaire du Conseil national de lutte contre le Sida au Sénégal. C’était lors d’une rencontre avec la presse spécialisée sur les questions de santé.

La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) a soutenu, hier lundi, que l’élimination du sida comme problème de santé publique est possible grâce à la mobilisation de tous les acteurs avec l’aide de la communauté scientifique. «La note d’espoir, c’est qu’il y a quand même eu dans les échanges scientifiques deux cas de guérison pour le moment dans le monde. Ce sont des personnes qui étaient séropositives, qui sont mises sous traitement et puis au bout d’un moment, on ne voit plus le virus dans leur sang. Mais ce ne sont que deux exemples pour le moment dans le monde : un patient aux Etats unis et un patient en Allemagne», a notamment fait savoir Dr Safiétou Thiam.
A l’en croire, le CNLS suit régulièrement toutes ces informations scientifiques puisque les scientifiques prennent cela comme une lueur d’espoir. Selon elle, la communauté scientifique est en train d’étudier ce qui, dans l’immunité de ces deux patients guéris du Vih Sida, a fait que cela est possible pour pouvoir en tirer profit afin de fabriquer un médicament qui va guérir définitivement le Vih.
Dr Thiam intervenait lors d’un atelier de partage avec la presse sur «la problématique du Vih au Sénégal : état des lieux, défis et enjeux de la lutte contre le sida sur le territoire national». Une rencontre organisée par la plateforme des journalistes spécialisés en santé, population et développement en partenariat avec le CNLS.

D’après Dr Safiétou Thiam, depuis le début de l’épidémie au Sénégal vers les années 80, les personnes qui sont infectées dans le pays font 42 mille sur presque 17 millions de Sénégalais, soit une prévalence nationale de 0.3 % ; laquelle prend en compte les nouvelles infections et les décès notés, chaque année. «Aujourd’hui, renseigne-t-elle, sur l’ensemble de ces personnes, 93% connaissent leur statut sérologique grâce au dépistage. Aujourd’hui encore, 91% des personnes dépistées sont sous traitement et plus de 9 sur 10 de ces personnes ne transmettent plus la maladie». Cependant, l’ancienne ministre de la Santé et de la Prévention souligne qu’il reste au Sénégal du chemin à parcourir. «Le Vih étant la plus grande pandémie dans le monde, toutes commencent néanmoins par un cas. Et tant qu’il y a un cas qui n’est pas dépisté, cela veut dire qu’on ne l’a pas maîtrisé et que si on baisse les bras, cela va flamber. On a dépisté 93% des personnes infectées au Vih, mais les 7% qui restent à être dépistés sont certainement confrontés à des barrières qui limitent leur accès au traitement qui doit leur sauver la vie», a-t-elle relevé.
Par ailleurs, si dans l’ensemble, les nouvelles infections ont une tendance baissière, il y a que dans la tranche d’âge des 19-45 ans les nouvelles infections ne baissent pas, a-t-elle ajouté estimant que le chemin est encore long, que la lutte contre le sida est loin d’être gagnée, que la mobilisation doit continuer.

Abdoulaye SIBI

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