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Autrefois, la frontière entre le Sénégal et le Mali était source de vie. La Falémé, qui s’étend sur plus de 650 kilomètres entre les deux pays, approvisionnait en eau et poissons les villages le long de ses rives. En saison des pluies, les populations pratiquaient le maraîchage et l’agriculture. Pendant les mois de sécheresse, elles se tournaient vers l’orpaillage artisanal à petite échelle, munies de bassines et de calebasses.

« L’eau est polluée »

Mais l’expansion de l’exploitation aurifère dans la région a chamboulé le quotidien des riverains. Dans la zone de Saraya, dans le sud-est du Sénégal, la ruée vers l’or commence au lever du soleil. Sur des motos, tricyles, et parfois même à vélo, des jeunes hommes traversent les chemins sablonneux des paysages de savane. Équipés de simples pelles, piques et sceaux, ils viennent parfois de loin pour essayer de trouver la pépite d’un avenir meilleur. Mali, Guinée, Burkina Faso…la région de Kédougou rassemble aujourd’hui plus de 20 nationalités. Et voit son environnement se dégrader.

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